DISCOURS D’OUVERTURE DU MINISTRE
A LA
3ème RÉUNION DU SOUS-COMITÉ DES CHEFS D’ÉTAT-MAJOR DE LA MARINE DE LA CEDEAO
15 -16 Octobre 2023, Lomé, Togo.
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CABINET
Formule protocolaire
- Monsieur le Commissaire aux Affaires Politiques Paix et Sécurité de la CEDEAO
- Monsieur le Chef d’Etat major de la marine nationale togolaise
- Monsieur le Secrétaire général du ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des togolais de l’extérieur ;
- Messieurs les Représentants des pays frères et amis ;
- Distingués invités en vos titres, grades et rangs respectés ;
Mesdames et messieurs,
La garantie du succès de toute entreprise passe entre autres par l’identification et l’évaluation des risques y afférant en vue d’élaborer un plan visant à les minimiser et à les maîtriser ainsi que leurs conséquences potentielles.
Le développement de l’exploitation du domaine maritime ne saurait échapper à ce mode de gestion. Les étendues d’eau en communication libre et naturelle à travers le globe communiquent autant les richesses que les menaces du monde contemporain. En effet, si la mer s’est confirmée comme source de développement économique du monde, autant elle constitue également un espace au sein duquel sont commis nombre d’actes criminels et délictueux.
La mer attire la convoitise. Elle est un réservoir extraordinaire de ressources naturelles.
Elle est également un espace privilégié pour les activités de commerce.
En effet, plus de 80% des marchandises passent par la mer avec
une augmentation relevée du tonnage des navires ces dernières années ainsi q’un accroissement de la puissance des moteurs et le développement des moyens de géolocalisation. Cette révolution, si elle est profitable aux acteurs maritimes, l’est aussi pour les brigands de la mer, les pirates des temps modernes, pour commettre leur forfait.
Face à ces menaces de plus en plus récurrentes, les Etats ont mobilisé un bel arsenal autant normatif qu’opérationnel pour imposer la sureté, la sécurité maritime, la pureté des mers.
C’est le cadre de la tenue de la présente réunion du sous-comité des chefs d’état-major de la marine de la CEDEAO que le Togo se réjouit d’abriter .
Cette réunion dont l’objectif central est d’examiner l’état des opérations et la fonctionnalité des centres maritimes de la CEDEAO en vue d’en améliorer les mécanismes de lutte contre les activités maritimes illicites dans la région. Mesdames, Messieurs Le Président de la République togolaise Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE ne ménage aucun effort en vue d’assurer la stabilité dans la sous-région ouest africaine. En même temps qu’il en appelle à tout le monde entier pour que cette stabilité s’étende sur tout le continent et sur le globe entier. Qu’il soit rappelé et saluer ici la vision de l’homme dans l’adoption de la Charte de Lomé le 15 octobre 2016 par la Session extraordinaire de la Conférence de l’UA. Une Charte qui dessine la nouvelle architecture africaine de sûreté et sécurité maritimes et les modalités pour développer l’économie bleue du continent.
Mesdames Messieurs,
Les activités illicites en mer font naître une pluralité de maux, et ce tant sur le plan économique, qu’environnemental et social. Pour répondre efficacement à ces menaces, les Etats ont mis e place de plans stratégiques dont le cadre général reste la Stratégie Maritime Intégrée de la CEDEAO (SMIC) mise en place depuis 2014. La déclinaison de cette stratégie a abouti à la création des Centres Multinationaux de Coordination Maritime (MMCC) de la Zone E à Cotonou, République du Bénin, de la Zone F à Accra, Ghana, de la Zone G à Praia,au Cap Vert, ainsi que le Centre Régional de Sécurité Maritime de l’Ouest Afrique (CRESMAO) à Abidjan, Côte d’Ivoire. Toute cette architecture a permis de gagner des batailles dans la lutte contre la criminalité en mer.
Ainsi, de 2018 à 2022, les attaques ont baissé considérablement passant de 68 à 15.
Au premier trimestre 2023 il n’a été signalé que trois incidents.
C’est l’occasion pour moi de saluer l’effort de tous les acteurs ayant œuvré à cet effet. Au premier plan, le commissaire aux Affaires Politiques Paix et Sécurité de la CEDEAO, les chefs d’Etats majors des marines nationales, pour leur compétences, leur ingéniosité pour sécuriser nos eaux.
Les batailles gagnées nous induisent nécessairement les nouveaux défis à relever. Ainsi, faudra t’il prendre conscience du passé, s’ancrer véritablement sur les enjeux et acquis du présent et s’armer pour mieux nous projeter et nous armer pour l’avenir.
Je ne peux donc que me réjouir de cette réunion du sous-comité des chefs d’état-major de la marine de la CEDEAO tant elle s’inscritdans la dynamique de renouveler les bases d’une meilleure coopération entre les États membres dans la perspective de maintenir cette tendance encourageante.
Vous l’avez compris ! « L’union fait la force ». L’efficacité des mesures dépendra des limites dans lesquelles les Etats membres de la CEDEAO seront disposés et seront capables de s’atteler aux ressources régionales, de s’unir pour renforcer l’efficacité de chaque Etat et de travailler en étroite coopération avec toutes les parties prenantes.
Le régional ne suffit pas à lui seul, il faudra également associer le continental et l’international. Tous les partenaires devraient unir leurs forces pour venir à bout de ce fléau qui plombe les efforts des Etats en matière de développement de l’économie maritime.
Mesdames et Messieurs,
Je suis persuadé que cette réunion ouvrira des perspectives nouvelles en amelioration continue dans la lutte contre les activités illicites en mer.
Je voudrais vous exhorter à mutualiser vos expériences afin qu’à la sortie de cette rencontre, des recommandations claires et porteuses quant à leurs impacts positifs soient formulées afin d’orienter la prise de décision de nos Chefs d’État.
Mes chaleureuses félicitations au comité d’organisation de cet atelier Merci à nos partenaires des médias pour leur accompagnement.
Mesdames Sur ce Mesdames, Messieurs je déclare ouverte la 3ème réunion du sous-comité des chefs d’état-major de la marine de la CEDEAO
Je vous remercie !