Mesdames et Messieurs, Chers Participants,  

« Le plus beau métier du monde est de réunir les hommes ». Cette citation de Jean MONNET résume bien les qualités du médiateur et à travers lui les qualités requises pour les modes alternatifs de règlements des différends à savoir l’arbitrage, la conciliation etc. 

La médiation ou l’arbitrage trouvent leur place dans tous les domaines : désaccords commerciaux et contractuels, litiges entre professionnels et consommateurs, conflits de voisinage, familiaux, au travail etc. 

L’intérêt essentiel de ces deux modes est de faire consentir les parties et les parties sont les auteurs de la solution et y adhèrent en pleine connaissance de cause. C’est un avantage indéniable car une solution transactionnelle est généralement mieux acceptée et mieux exécutée par les parties qu’une décision de justice « imposée » par un juge. 

En effet, l’arbitrage ou la médiation par des professionnels est une voie plus judicieuse d’obtenir un accord de circonstance qui permet aux parties de mettre un terme à leur conflit de manière qualitative et pérenne. Ne dit-on pas souvent « qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès » !

Mesdames et messieurs, chers participants,

Avec une économie mondialisée, l’on ne peut plus se passer des modes de résolution des conflits comme l’arbitrage et la médiation qui sont considérés comme une procédure efficace et indépendante, exercée par les experts. Pour ce faire, les experts doivent avoir une qualification et une expérience pouvant les permettre d’exercer en toute aisance.

C’est sans doute la raison principale ayant motivé le CIAM à organiser cette formation spécialisée en arbitrage et en médiation qui vient à point nommé dans un environnement où la lenteur de la procédure juridictionnelle affectent les affaires.

Mesdames et messieurs, 

Les eaux togolaises, espaces de sécurité abritant l’un des plus grands ports de l’Afrique de l’Ouest, sont témoins de nombreux litiges nécessitant d’être résolus. Eu égard à la lenteur des instances juridictionnelles, les opérateurs économiques maritimes sont incités à recourir la plupart du temps aux modes alternatifs de règlement de litiges, notamment à l’arbitrage et à la médiation. En marge de la célérité, ces modes alternatifs offrent aux opérateurs économiques plusieurs avantages qu’ils ne peuvent espérer obtenir des juridictions étatiques. Ainsi, la mise en place du Centre international d’arbitrage et de médiation à Lomé en Avril 2022, est une opportunité pour notre pays d’être à la fois le lieu par excellence de règlement de litiges maritimes et financiers et le pionnier du développement de l’économie bleue. 

Par ailleurs, les questions contentieuses du secteur du transport maritime étant complexes, elles requièrent des technicités spécifiques et une intervention rapide. Le recours à l’arbitrage ou à la médiation dans le domaine maritime permet aux parties de choisir une composition « sur mesure » de l’instance, en fonction de la nature du litige. Ainsi la professionnalisation des arbitres et des médiateurs dans ce domaine s’avère indispensable. Ces derniers seront chargés de « couper la poire en deux au moyen du fil à couper le beurre » comme on le dit souvent.

Mesdames et Messieurs, Chers Participants,

Cette formation du CIAM, en vue d’établir ses listes d’arbitres et de médiateurs, lui permet de s’outiller pour offrir aux opérateurs économiques en général et à ceux du secteur maritime en particulier, toutes les commodités liées à l’intégration de l’arbitrage et de la médiation dans leurs relations d’affaires. 

Par la même, le CIAM, grâce à sa politique de formation d’experts de haut niveau, impactera le développement du secteur maritime togolais en contribuant à l’amélioration du climat des affaires conformément à la feuille de route gouvernementale. 

Cette formation, véritable cadre de vulgarisation des règles internationales de règlement des litiges maritimes, est une réelle opportunité pour valoriser et faire rayonner la politique maritime togolaise conduite sous le leadership éclairé de son Excellence Monsieur le Président de la République Faure Essozimna GNASSINGBE.

Mesdames et Messieurs, Chers Participants,

Avant de clore mon propos, je voudrais réaffirmer l’attachement du Ministère de l’économie maritime, de la pêche et de la protection côtière aux initiatives du CIAM en général et à celles relatives au développement du secteur maritime togolais en particulier.

Aussi aimerions-nous profiter de cette occasion pour adresser nos vives félicitations au Président du CIAM, au secrétaire permanent du CIAM pour leur dynamisme afin de porter plus haut les atouts de notre pays. Je manquerai à mon devoir sans saluer toute l’équipe de CIAM de même que nos amis les médias qui donne une visibilité aux activités de tous les secteurs au Togo.

Pour ce faire, je souhaite un plein succès à vos travaux et déclare ouverte la formation en vue d’établir les listes d’arbitres et médiateurs pour le CIAM.

Je vous remercie !